République du Congo : lancement du Laboratoire national d’analyse des minerais pour renforcer la transparence du secteur

Le gouvernement congolais a inauguré à Brazzaville le Laboratoire national d’analyse des minerais (LANAMIN), première infrastructure publique de contrôle de la qualité des minerais avant exportation. Ce dispositif vise à accroître la traçabilité, la fiscalité et la gouvernance minière, dans un contexte d’essor des projets de cuivre et de potasse.

Depuis 2023, le Congo mise sur une stratégie de diversification minière pour réduire sa dépendance au pétrole. Les nouveaux projets de cuivre (Sapro Mayoko, Chemaf), de potasse (Sintoukola) et d’or alluvial nécessitent une meilleure supervision technique.
Jusqu’à présent, les analyses de teneur et de conformité étaient sous-traitées à des laboratoires étrangers, générant opacité et pertes fiscales.
La création d’un laboratoire national répond donc à une exigence de souveraineté et d’efficacité administrative, soutenue par la Banque africaine de développement (BAD) et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA).

• Le 11 novembre 2025, le ministère congolais des Mines et de la Géologie a confirmé l’achèvement et la mise en service du Laboratoire national d’analyse des minerais (LANAMIN), situé à Brazzaville.

• Le projet est financé à 80 % par le budget de l’État et à 20 % par un appui technique de la BAD.

• Le laboratoire dispose d’équipements de spectrométrie et de chromatographie capables d’analyser cuivre, cobalt, fer, or, potasse et bauxite.

• Le ministre des Mines, Pierre Oba, a déclaré que “le LANAMIN permettra à l’État de connaître la valeur réelle des minerais exportés et de sécuriser les recettes publiques”.

• Le laboratoire doit également servir de plateforme de formation pour les ingénieurs miniers et géologues du pays.

  
  

Enjeux et perspectives

Gouvernance. Le Congo se dote d’un outil technique pour contrôler ses exportations et limiter les sous-déclarations de teneur.
Économie. Ce mécanisme pourrait augmenter les recettes minières et rassurer les investisseurs sur la conformité des exportations.
Régional. Ce laboratoire s’inscrit dans l’agenda OHADA d’harmonisation des normes d’analyse et de certification dans les pays francophones d’Afrique centrale.
Le gouvernement prévoit d’ouvrir deux antennes régionales à Pointe-Noire et Ouesso d’ici 2026 pour couvrir l’ensemble du territoire.

À retenir

• Le Congo a inauguré le Laboratoire national d’analyse des minerais à Brazzaville.

• Objectif : contrôler la qualité des minerais exportés et sécuriser les recettes fiscales.

• Projet soutenu par la BAD et la CEA, avec extensions prévues en 2026.