RDC : quotas d’exportation de cobalt à partir du 16 octobre
10/20/20252 min read
La République démocratique du Congo remplace le moratoire sur les exportations de cobalt par un système de quotas effectif dès le 16 octobre 2025. La mesure, annoncée par l’Autorité de régulation et de contrôle des marchés des substances minérales stratégiques (ARECOMS), fixe des plafonds jusqu’en 2027 afin d’encadrer l’offre du principal producteur mondial.
Contexte et rappel des faits
Depuis le 22 février 2025, la RDC avait suspendu temporairement les exportations de cobalt pour stabiliser le marché. Cette décision s’appuyait sur les prérogatives d’ARECOMS, instituée par décret et mobilisée par le ministère des Mines (note circulaire du 6 mars 2025). Le 21 septembre, ARECOMS a annoncé la fin progressive de la suspension, remplacée par des quotas à compter du 16 octobre 2025.
Selon le communiqué consulté par l’Agence Congolaise de Presse (organe d’État), un quota global de 18 000–18 125 t est autorisé entre mi-octobre et fin 2025, puis 96 600 t/an en 2026 et 2027. L’annonce émane d’ARECOMS, régulateur public compétent pour les substances minérales stratégiques. Les chiffres publiés par l’ACP concordent avec d’autres reprises officielles/para-officielles.
Le ministère des Mines a relayé le communiqué d’ARECOMS sur ses canaux officiels, confirmant la reprise conditionnée des exportations à partir du 16 octobre.
Impacts et enjeux
D’un point de vue économique, le plafonnement formalise la gestion de l’offre du cobalt congolais (≈70–75 % de la production mondiale), avec un retour aux flux export sous contrôle étatique. Les volumes 2026–2027 restent sensiblement inférieurs à la production 2024 estimée, signalant une stratégie de marché plus restrictive.
Sur le plan juridique, la mesure s’inscrit dans le cadre légal existant (décrets de 2019 créant/organisant ARECOMS) et les instructions ministérielles de 2025, renforçant le rôle du régulateur sur les chaînes d’approvisionnement stratégiques.
Enfin, avec un regard social et environnemental, La régulation peut favoriser le contrôle des flux artisanaux et la traçabilité, objectifs explicitement mentionnés dans les textes de référence d’ARECOMS.
Mise en perspective & projection
À court terme (T4-2025), le contingentement pourrait réduire l’excès d’offre accumulé durant le moratoire et contribuer à une normalisation progressive des exportations. En 2026–2027, la stabilité des quotas permettra aux opérateurs (industriels et chaîne aval) d’anticiper leurs flux, sous réserve de clarifications sur la méthodologie d’allocation et les mécanismes de suivi. Les textes fondateurs d’ARECOMS laissent la place à des outils de contrôle et de conformité renforcés ; leur mise en œuvre opérationnelle sera déterminante.
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