Guinée : Simandou entre en phase de pré-exportation et vise à peser sur le marché mondial du minerai de fer
Afrique minière
11/10/20252 min read
Le ministère guinéen des Mines a confirmé le 10 novembre 2025 que le projet géant de minerai de fer de Simandou est « sur le point d’entrer en phase de pré-exportation », avec des premiers envois attendus d’ici la fin de l’année. Conakry présente désormais Simandou comme un levier pour se positionner face aux grands producteurs mondiaux. (FinancialContent)
Le gisement de Simandou, dans le sud-est de la Guinée, est présenté depuis des années comme l’un des plus grands gisements de fer à haute teneur (≈65 % Fe) encore non pleinement exploités au monde. Sa mise en valeur a longtemps été freinée par la complexité des partenariats (Rio Tinto, Chinalco, consortium WCS), le coût des infrastructures ferroviaires et portuaires, ainsi que par les exigences de l’État guinéen sur le contenu local. L’accélération annoncée en novembre 2025 s’inscrit dans la stratégie de Conakry de ne plus exporter uniquement de la bauxite, mais aussi du fer haut de gamme. (MINING.COM)
Le 10 novembre 2025, plusieurs médias économiques citant le ministère guinéen des Mines ont indiqué que les premières expéditions de minerai de fer de Simandou sont “attendues d’ici fin 2025”. (FinancialContent)
La capacité totale visée à terme reste d’environ 120 millions de tonnes/an, issue des deux blocs (nord et sud) opérés par les deux consortiums. (SteelOrbis)
Le gouvernement guinéen a rappelé que l’infrastructure ferroviaire et le port minéralier font partie intégrante du projet et devront être ouverts à d’autres flux guinéens.
La Guinée veut cibler des acheteurs hors Chine (Europe, Moyen-Orient) afin de capter une prime de minerai à haute teneur. (MINING.COM)
Enjeux et perspectives
Économiques. L’entrée en production de Simandou pourrait faire de la Guinée un acteur de rang mondial, avec des recettes d’exportation bien supérieures à la bauxite.
Géopolitiques. En diversifiant ses débouchés, Conakry cherche à ne pas dépendre d’un seul client et à se placer sur le segment du minerai “premium” utilisé pour l’acier vert.
Infrastructurels. Le succès dépendra du respect du calendrier ferroviaire et de la capacité du port à traiter les premiers tonnages. Tout retard sur ces deux volets retarderait mécaniquement les exports.
Si les premiers chargements sont bien réalisés en décembre 2025, la Guinée pourra justifier l’accélération de ses projets d’alumine et de pellets annoncés avec des partenaires chinois. (energynews.oedigital.com)
À retenir
Simandou est officiellement présenté comme “prêt pour les premières exportations” d’ici fin 2025.
Le projet vise le haut de gamme du minerai de fer pour diversifier les débouchés guinéens.
Les infrastructures rail/port restent le point de vigilance principal.
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